

Par Christiane Boyer
Son parcours est celui d’un photographe amateur passionné qui débute avec l’argentique puis évolue avec le numérique.
Tout commence avec la photo argentique, un monde où la patience et la précision sont essentielles.
Chaque déclenchement est réfléchi, chaque pellicule précieuse. Il faut maîtriser la lumière, composer avec soin et anticiper le résultat sans écran numérique pour vérifier l’image instantanément. Le développement en chambre noire est un moment fascinant où la magie opère et où l’image apparaît progressivement sur le papier.
Puis il a expérimenté les outils numériques. L'argentique demandait plus de préparation et de réflexion avant chaque déclenchement, ce qui était un atout pour affiner son œil artistique.
L'un des inconvénients du numérique est la possibilité de prendre énormément de photos sans forcément réfléchir à la composition ou au cadrage. Le photographe peut se retrouver avec une quantité écrasante d'images à trier et à retoucher.
Cela dit, le numérique offre la possibilité d'expérimenter librement, d'ajuster l'exposition immédiatement et de faire des essais sans contrainte.
Dans son expérience numérique, il est revenu vers le noir et blanc considérant la lumière comme un élément central de la composition.
Ce retour vers le noir et blanc n'est pas une transition seulement technique mais aussi une démarche artistique. Le photographe montre le pouvoir des contrastes, des textures et des ombres. Sans la couleur, l’émotion prend une autre dimension, et la composition devient encore plus centrale. Il affine son regard, cherche la lumière parfaite, et explore des univers visuels plus épurés.
Il ne se contente pas de capturer une scène, mais il prévoit son rendu final en travaillant les contrastes, les ombres et les textures dès la prise de vue. Cette anticipation transforme son approche : il observe la lumière avec une intention précise, cherchant à exprimer une atmosphère, une émotion, ou un rendu esthétique.